Les invisibles
Ceux-là nageaient sans peine à l'ombre de la dune
Brassant l'argent des pauvres qu'ils faisaient croire d'aimer
S'apitoyant du sort de leurs maigres fortunes
Ils mendiaient l'obole depuis les beaux quartiers
Ils quémandaient tantôt la marge disparue
Tantôt le risque pris pour paraître menus
Cette armée d'invisibles s'entreglosait de voir
Que leurs marchés de dupes dilapidaient l'espoir
Et que leurs vieilles plaintes séduisaient jusqu'au roi
Converti en dix mois esclave de leur foi
Celui-là choisissait maintenant l'ennemi
Méritant l'anathème de nouveau roi commis
Si fiers de leur besogne ils sonnaient l'hallali
Allant jusqu'à corrompre leur unique patrie
Sans odeur ni crainte leur vol s'exportait
Mutinant nos milliards des Bermudes à Jersey
De cet ilôt battu par les flots de billets
Les Châtiments d'Hugo ne sont-ils pas nés ?
Qu'importe donc l'Histoire les invisibles tuent
Tuons les invisibles qui n'ont nulle vertu
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