« Nous, militants communistes et du Front de Gauche français… » : en réponse aux dirigeants des plus grandes entreprises françaises



Il y a 3 jours, tout ce que le CAC 40 compte d’ultra-riches et de sangsues financières, réunis au sein de l’Association française des entreprises privées (AFEP), cosignaient une tribune à destination du Président de la République,publiée par le JDD avec comme sous-titre explicite : « EXCLUSIF - Les PDG des 98 plus importantes sociétés françaises pressent le président de la République de baisser le coût du travail. Voici leur appel. » Un vrai texte de combat, nous apportant la confirmation définitive que la lutte des classes existe. Je crois que la meilleure des réponses à leur apporter, c’est de reprendre leur initiative, en la corrigeant… Pourquoi ne pas la cosigner, la partager, pour demander une future publication, avec une copie adressée au MEDEF et à l’AFEP ?

"Nous, dirigeants des plus grandes entreprises militants communistes et du Front de Gauche…"
"Nous, dirigeants des plus grandes entreprises privées françaises militants communistes et du Front de Gauche, proposons au gouvernement un pacte pour relancer la croissance et l'emploi. Il traduit notre ambition pour la France et est conçu dans un esprit de dialogue. La France affiche un déficit sans précédent de son commerce extérieur, de ses paiements courants, de ses finances publiques et de ses comptes sociaux. Les marges de  dividendes versés par nos grandesentreprises sont historiquement basses élevés. Les intérêts versés aux banques, au service de la spéculation, nuisent gravement à tout redémarrage économique. Le chômage sape la cohésion sociale et exclut notre jeunesse. La France doit se transformer en profondeur. Il est urgent d'agir maintenant et collectivement. Nous préconisons une réponse globale adossée à des mesures simples et concrètes.

CompétitivitéSolidarité
Baisser le coût du travail capital et rendre à l'État plus économe ses moyens
1)    Avec une dépense publique record de 56% du PIB nouvelle baisse de plus de 30 milliards d’euros des dépenses publiques, nous sommes arrivés au bout de ce qui est supportable. L'État doit réaliser retrouver 60 milliards d'euros d'économiesde recettes (3 points de PIB) au cours des cinq prochaines années. 
2)    Pour les entreprises, il faut baisser le coût du travail capital d'au moins 30 milliards d'euros sur deux ans, en réduisant les cotisations sociales  intérêts versés aux banques et les dividendes payés aux actionnaires qui atteignaient 326 milliards d'euros en 2009 qui pèsent sur tous les salaires moyens (2 smic et plus). Un transfert financé pour moitié par un relèvement de la TVA de 19,6% à 21% (la moyenne européenne) la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales (30 milliards d’euros) et l'autre moitié par une baisse des dépenses publiques.  taxation des revenus du capital et des placements financiers.
3)    Il faut garantir aux entreprises un environnement fiscal favorable etstablevertueux en baissant  modulant notamment l'impôt sur les sociétés et les cotisations sociales patronales en fonction des choix des entreprises : pour le ramener au niveau de nos voisins européens. celles qui créent de l’emploi et investissent seront soutenues, celles qui versent des dividendes, délocalisent, réalisent des placements financiers ou des licenciements boursiers sévèrement pénalisées.

Emploi et formation
Intégrer les jeunes et établir un meilleur dialogue social rapport de force en amont
1)    À côté des contrats de génération que nous soutenons, nous voulons promouvoir une "plate-forme pour l' politique pour le plein-emploi des jeunes". Elle favorisera les emplois d'insertion, des actions d'embauche inter-entreprises, la mise en réseau de nos centres de formation et le développement de l'apprentissage. stables, en CDI, avec une sécurité des parcours de chacune et de chacun dans l’emploi et la formation avec une continuité de revenu tout au long de la vie.
2)    Il est vital d'instaurer un dialogue social rapport de force ouvert très en amont pour permettre aux entreprises de s'adapter aux aléas de la conjoncture. aux exigences sociales et environnementales de notre temps. C'est l'objet de la négociation sur la sécurisation sécurité de l'emploi et de la formation que nous soutenons.

Innovation
Créer un véritable écosystème de véritables coopérations

1)    Pour donner à notre pays toutes ses chances, il faut préserver le crédit d'impôt recherche.  constituer des pôles de coopération permettant de mieux lier recherche, formation, production et emploi.
2)    Garantir une offre de capitaux large et dense adaptée et vertueuse pour financer les projets à travers des leviers comme la Banque publique d'investissement (BPI), les investisseurs privés et les ressources du fonds d'amorçage du commissariat général à l'investissement.  le levier d’un pôle public financier, mettant en réseau les institutions financières publiques (Caisse des Dépôts et Consignations, Crédit Foncier, OSEO, CNP, Banque Postale), et la nationalisation de banques et assurances. Ce pôle financier public sera chargé d’une nouvelle mission de service public du crédit et de l’épargne, au service de l’emploi, de la formation, de la croissance réelle et de la préservation de l’environnement afin de sortir de la crise et de l’emprise des marchés financiers.
3)    Continuer à nous rapprocher du financer le monde de la recherche publique et fondamentale dans le cadre des pôles de compétitivité.  coopération.
4)    Concentrer Apporter les moyens sur une quinzaine de secteurs d'avenir pour construire des stratégies de filières dans des secteurs émergents et stratégiquescomme la santé, les transports collectifs, les sciences du vivant ou les technologies de l'efficacité énergétique.

Environnement-Énergie
Lutter contre le changement climatique sans abîmer notre compétitivité en renforçant notre coopération internationale
1)      Il faut se donner les moyens d'explorer et d'exploiter d’étudier et de conservernos ressources nationales comme les gaz de schiste.  les richesses de notre sous-sol, notre biodiversité.
2)      Rester pragmatique  ambitieux dans la mise en œuvre de la transition énergétique, qu'il s'agisse de réduire nos émissions de CO2 ou notre exposition à la production d'électricité d'origine nucléaireou de garantir et développer notre maîtrise publique de l’énergie.
3)      Développer des réponses technologiques, de progrès social et écologique à tous ces défis où nos entreprises publiques, nos collectivités, nos services publicsont acquis un vrai savoir-faire.

Gouvernance Démocratie et image des entreprises
Renforcer notre code de gouvernance les pouvoirs des salariés
Notre code de gouvernance Afep-Medef système de gestion et de management est déjà l'un des plus stricts  dangereux au monde mais nous sommes prêts à le modifier en : 
1)    soumettant les rémunérations des dirigeants à un vote consultatif des actionnaires lors des salariés lors de l'assemblée générale annuelle ;
2)     créant un haut comité du gouvernement d'entreprise droit des salariés habilitéà intervenir auprès des conseils d'administration ; 
3)    limitant à deux le nombre de mandats d'administrateurs pour les dirigeants mandataires sociaux. l’écart de 1 à 20 entre le plus bas et le plus haut salaire dans toutes les entreprises.
Les conditions du succès sont simples : agir sur tous les fronts, s'inscrire dans le cadre de l'Europe et organiser les conditions d'un dialogue entre toutes parties prenantes, pouvoirs publics, partenaires sociaux syndicats, tissu associatif et entreprises. Nous avons besoin de tous les entrepreneurs responsables, créateurs,managers citoyens et investisseurs publics. Cessons d'opposer PME et grandes entreprises les salariés entre eux, et de privilégier les grandes entreprises. Nous,dirigeants des plus grandes entreprises françaises militants du PCF et du Front de Gauche, nous nous sentons profondément attachés à notre pays."


La tribune publiée dans le JDD :
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