Tendres imagos

Tendres imagos




Des ruisseaux du matin il est comme des corps
Les volutes de brume brouillent et décorent
L’horizon encore frais des souvenirs nocturnes
Au bord les saules pleurent leurs fluides taciturnes

Sous leurs pieds entrelacés se cachent et se confondent
Les vies entremêlées des animaux de l’onde
Déjà de toutes petites notes d’or dansent
Et se dandinent sur les flots douce cadence

Une brise légère anime ce ballet.
De tendres imagos en prisonniers mouillés
Et se découvrant nus décident d’un assaut
Ignorant l’infortune qui guette les héros

Ils jettent leur éros dans cette unique mue
S’abandonnant sans crainte au désir inconnu
Soudain une alcôve liquide vient comme les happer
Car sous l’aube qui coule la belle s’est éveillée

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