La République qui vient - 3


L'Union du Marché


Les institutions de l’Union du Marché avaient pourtant longtemps hésité à adopter un fonctionnement doté d’une telle limpidité. Le sentiment anti-français demeurait effectivement très vif au sein des organes technico-représentatifs de l’Union, notamment après le coup de force démocratique qu’avait imposé notre Président deux ans plus tôt.
Le Parlement pour la Liberté avait même tenté de jeter le trouble dans la population en tentant de faire valoir son apport essentiel dans la pleine autonomie accordée aux dirigeants des groupes. Heureusement, le Collège des Sept Penseurs avait immédiatement révélé l’imposture des chantres de la réglementation, en réalisant l'exégèse des dernières normes prises en matière d’employabilité.

Il faut dire que quelques mois plus tôt, « l’avis consultatif n°1022 du 10 septembre 2012 relatif au droit de regard des collaborateurs et managers sur leurs participations avant emploi » avait fait l’effet d’une bombe. En effet, son article 118, alinéa b) intitulé Propositions de mesures volontaires du Parlement stipulait que « dans le cadre des négociations préalables à l’embauche entre employeur responsable et collaborateur ou manager du groupe, chaque groupe a la possibilité de délivrer, après validation par le dirigeant référent, un droit de regard au futur collaborateur ou manager sur le montant des participations au capital qui lui seront accessibles en fonction de l’évaluation trimestrielle de son ratio « employabilité, efficience et profitabilité. Cette proposition de mesure volontaire ne peut en aucun cas contrevenir aux propositions de mesures volontaires édictés par les Etats membres dans ce domaine. »

Ces dispositions réactionnaires n’avait pas manqué d’être reprises et expliquées à tous dans les medias, qui remplissaient ainsi, une fois de plus, leur mission d’intérêt général. L’avis 1022 s’était rapidement vu rebapptisé en « avis de la honte », tant il symbolisait des pratiques d’un autre temps. Au-delà, tout l’édifice rédactionnel de l’avis portait la marque de l’influence sur les auteurs d’un lobby associatif et syndical reconstitué.

Depuis cet épisode douloureux, les technico-représentants ayant cosigné le document ont été relevés de leur fonction et placés en détention de sûreté. L’enquête démocratique avait même clairement démontré que l’un d’entre eux avait eu des contacts rapprochés, et non autorisés depuis 2012, avec d’anciens représentants de groupuscules politico-terroristes appartenant à une mouvance dite "de gauche".

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