Sur la rentrée de classe d'un Ministre au service de la sienne...

"Au 8 septembre, il manquait au moins un professeur dans 48 % des collèges et lycées généraux et technologiques."

L'enquête conduite à la rentrée scolaire par le syndicat SNES-FSU est à la fois accablante et éclairante.
40 années d'abandon néolibéral de l'école publique ont profondément gangrené notre pays, rongé ses principes républicains d'égalité, miné l'objectif de réussite pour tous.
Ce constat politique est d'autant plus douloureux que plutôt que de s'attaquer aux maux néolibéraux, on promeut à la tête de l'Etat et du Ministère de l'Education nationale ceux qui les entretiennent.
Ils ne s'épargnent d'ailleurs jamais quand il s'agit de faire de la communication politique, plutôt que de s'attaquer aux sources de la reproduction sociale par l'école et de la ségrégation scolaire à l'oeuvre dans le pays.
Comment qualifier cet énième Ministre de l'Education nationale, qui, à peine nommé, vient plastronner tout le mois d’août sur les plateaux télé derrière son refrain tout droit sortie d'une boîte de com' : "il y aura un enseignant devant chaque élève", "il y aura un enseignant devant chaque élève", "il y aura un enseignant devant chaque élève" ?
Inconscient ?
Certainement pas.
Car il connaît les dégâts qu'une telle communication produira, quelques jours après la rentrée des classes, sur sa propre crédibilité.
Il sait que la politique d'austérité budgétaire qu'il partage depuis 7 ans conduit précisément à dévaloriser le métier d'enseignant et à priver des milliers d'établissements des moyens humains de fonctionner.
Il sait que sa politique vise aussi à approfondir la crise de l'école publique pour servir la privatisation de l'éducation, en transférant progressivement des pans entiers de notre système éducatif à des acteurs privés en quête de nouveaux débouchés.
Il n'est qu'un des agents d'un gouvernement néolibéral, au service de sa classe sociale, au service des intérêts des plus riches.
C'est donc à la construction d'une toute autre ambition politique pour l'école, d'une ambition transformatrice et révolutionnaire de notre système scolaire, qu'il nous faut travailler.
Y travailler pour "avancer vers une école commune" et de la "réussite scolaire" pour toutes et tous, comme le proposait le programme de Fabien Roussel - Page nationale et du PCF - Parti Communiste Français.
Je suis persuadé que ces propositions politiques d'urgence pour notre école et l'avenir de nos enfants peuvent trouver demain une majorité très large dans le pays, en commençant par les enseignants, les personnels d'éducation, les parents d'élèves et tous les acteurs de l'école publique.
A nous de populariser et d'enrichir ce travail...


Commentaires