Demain, il va parler.

Demain, il va parler.
Demain, l'intendant-général de l'Etat-Finance montera au front néolibéral. 
Demain, par sa bouche, les points compteront triple, le poids des ans s'envolera.
Demain, les pauvres seront riches de mille mots et de mille euros.
Demain, nos enfants s'assureront d'un avenir radieux. 
Demain, les agences de communication, garnisons de réserve, mobilisées depuis des semaines, fourbiront leur artillerie d'éléments de langage.
Demain, ministres et députés de la majorité, écumeront les plateaux, armés des mêmes fiches.
Demain, il va pleuvoir de la réforme utile et des générosités comme des torrents de Noëls.
Demain, il va tomber de la courbe et du graphique, du schéma simplifié et du cas concret. 
Demain, les chiffres claqueront comme des obus de vérités. 
Demain, les éditocrates ripolineront de bonté la raison du plus riche. 
Demain, les privés d'emploi cotiseront sans indemnités.
Demain, les précaires "retraiteront" comme des privilégiés.
Demain, le salarié découvrira l'égalité.  
Demain, les blouses blanches seront immaculées.
Demain, les fonctionnaires n'y connaîtront plus leur fiche de paie.
Demain, les Jours Heureux seront écrits de par leurs mains. 
Demain, 2025 sera si loin, qu'il ne faudra surtout pas tarder. 

Ce demain, nous le connaissons trop.
Rendez-vous après-demain !


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